|
|
PROTAGONISTES
Les protagonistes de Combat
au bout de la nuit ont, chacun à
leur façon par leur parcours, choisi d'affronter
l’inconnu, soit en refusant la soumission dans
laquelle les enfermait la situation sociale,
économique, politique de leur pays ou en fuyant
la guerre. Leurs voix s’entrecroisent dans une
forme chorale qui, par la parole, le chant, le
cri, la poésie, raconte leur combat pour
l’existence d’un espace commun.
|

|

|
Femmes de ménage du
ministère des Finances
Le gouvernement Samaras pensait faire un coup
facile en mettant à pied sans préavis les 595
femmes de ménage non syndiquées qui
travaillaient au ministère des Finances, et cela
afin de répondre aux demandes de la Troïka. Mais
l'injustice de ce renvoi a réveillé chez ces
femmes une capacité de lutte inouïe. Elles ont
occupé le parvis de l'immeuble de ce ministère
pendant plus de 300 jours et multiplié les
occupations et coups d'éclat. Par leurs actions
publiques, elles ont symbolisé pour le peuple
grec la résistance aux mesures d'austérité
imposées par la Troïka. Leur présence rayonne
tout au long du film.
|

|

|
Alexandra Pavlou
Travailleuse autonome, Alexandra Pavlou a été
impliquée au sein de plusieurs groupes de
solidarité du quartier Exarchia où elle habite.
Des cliniques parallèles se sont imposées
partout en Grèce comme le seul moyen de contrer
le démantèlement du système de santé et de
solidarité sociale. Mais pour Alexandra, ces
cliniques ont avant tout une puissance politique
car elles révèlent la capacité du peuple
d'inventer des manières de vivre hors des
structures de l'État.
|

|

|
Sipan Rojava
La vie du réfugié kurde syrien Sipan Rojava est
marquée par une longue série d'exils. Il est
arrivé en Grèce par la mer bien avant de ce
qu'on a appelé la «crise des réfugiés» de 2015.
Son pays, il le porte avec lui dans ses poèmes
et ses chants.
|

|

|
Abdallah Marzouk
Abdallah a fui son pays après avoir été
emprisonné et torturé. En Grèce, il a obtenu le
statut de réfugié politique, mais il vit
néanmoins dans la rue, sans ressources. S’il
parvient à survivre, c’est que, comme il le dit
lui-même dans le film: «Chez nous, on sait faire
venir l'eau du désert.»
|

|

|
Makis Mantas
Médecin impliqué au sein des cliniques de santé
populaire d’Athènes, son analyse de
l'effondrement du système de santé grec n'est
pas sans rappeler le dépérissement de tous les
systèmes de santé en Occident, minés par le
clientélisme, la corruption, la pression des
compagnies pharmaceutiques auprès des médecins,
etc.
|

|

|
Sekou Djabi
Jeune père de famille, cet ancien berger peul
est arrivé à Athènes et cherche à se rendre
ailleurs en Europe, tout en vivant avec l’espoir
d'atteindre un jour les États-Unis. Il récupère
vêtements, bijoux et objets divers dans les
poubelles de la ville pour les revendre au
marché clandestin de nuit. Il révèle ainsi une
micro-économie souterraine de survie à laquelle
participent de nombreux Athéniens.
|

|

|
Ali Ramin Alizadeh
et les jeunes Afghans de Patras
Ils ont fui leur pays parce que leurs vies
étaient menacées et ils se voient traités par
l'Europe et la Grèce comme des migrants
illégaux. Les Afghans vivent cachés dans les
usines abandonnées de la ville portuaire de
Patras, espérant monter clandestinement sur les
bateaux qui les mèneront en Italie. Ils sont
chaque jour pourchassés par la police alors que
la plupart d'entre eux sont encore des
adolescents.
|

|

|
Hamine
Arrivé en Grèce avec l'intention de se rendre
rapidement en Allemagne, Hamine a été emprisonné
pendant 18 mois au centre de détention de
Corinthe. Dans une conversation avec un ami, il
évoque la vie en prison, l'absence de soins, le
manque de nourriture mais l'abondance de
médicaments par lesquels on exerce un contrôle
des prisonniers. De cette rencontre se dégage le
sentiment que pour les migrants, la prison
continue d'exister au-delà de ses murs.
|

|

|
Kostas Liakopoulos
et les hommes du port de Perama à Athènes
Ces dockers licenciés sans aucune compensation
analysent avec clairvoyance les failles de
l'action syndicale et la montée en puissance du
fascisme en Grèce. Ils expriment aussi leur
scepticisme face à l'arrivée de Syriza sur la
scène politique. Kostas dira que si les
élections pouvaient changer quelque chose, elles
auraient été abolies depuis longtemps.
|

|

|
Les Roms du
quartier Chalandri
Expulsés du centre-ville il y quarante ans pour
être déplacés vers un quartier du nord
d’Athènes, autrefois no mans land, les Roms y
ont peu à peu construit de modestes maisons et
fait leur place à cet endroit, créant un espace
de vie paisible. Mais l’expansion urbaine a fini
par les rejoindre, et le métro à deux pas attise
toutes les convoitises sur ces terrains. La
ville veut à nouveau les déloger, et l'on
comprend à travers leur situation que
l’effondrement économique de la Grèce fait
d'Athènes une ville ouverte à toutes les
prédations. Les Roms, quant à eux, sont depuis
toujours des réfugiés de l’intérieur.
|

|

|
Spyros
Ancien marin ayant navigué sur toutes les mers,
Spyros, après s’être retrouvé sans emploi, a
fait de la prison. Il vit aujourd’hui dans la
rue, sans ressources. Cet homme de 51 ans espère
revoir ses enfants avant de mourir, et rêve
encore de la vie sur les bateaux.
|
|